La troisième journée des championnats de France a vu deux nouvelles meilleures marques nationales être établies sous le nom de Béryl Gastaldello et Charlotte Bonnet. C’est sur le 100 m dos que la première citée a battu le gratin français pour s’offrir cette nouvelle meilleure marque en 56"18. Pour Charlotte Bonnet, c’est sur 200 m brasse qu’elle a amélioré son record de France. Au programme également : Maxime Grousset champion de France puis battu par Roman Fuchs, Stanislas Huille et Emilien Mattenet aux Euro d’Otopeni (Roumanie).
« C’était cool, cela faisait au moins trois ans que je n’avais pas fait de 100 m dos. Je n’avais pas d’objectif précis et quand je vois 56"18, je me dis "Ah, j’aurais pu faire 55" et cela fait toujours plaisir un record de France et un record personnel. Ce n’est pas tous les jours après 22 ans de carrières (sourire). Enchaîner avec le 50 m nage libre, gagner deux dixièmes et voir que le travail avec mon coach (Olivier Sangaria) fonctionne avec plus de puissance dans la nage. Cela se traduira avec de meilleures performances si tout se passe bien. On fait un gros travail de musculation en ce moment et j'ai beaucoup de mal à la récupération. Mon travail est de voir au jour le jour car je traverse une période pas facile. J'essaie de faire mon deuil et je n'ai jamais eu d'années olympiques faciles. Je me dis que celle-ci est la mienne, c'est ce que je me dis et les Jeux sont dans un coin de la tête. Il est temps de faire passer ce que je fais en petit bain dans le grand bassin. »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
« Hier n’était pas facile comme journée. Ce n’était pas la manière et le temps que j’attendais sur le 200 m nage libre et aujourd’hui était un autre jour. C’était le 200 m brasse, une course sur laquelle je me sens vraiment bien depuis l’année dernière, que j’aime bien en petit bain. J’avais envie de faire un record de France sur ces championnats et je suis très contente de ce que j’ai pu faire aujourd’hui. J’avoue que c’est compliqué de choisir entre la performance, du plaisir. En général, pour moi, ce qui allie plaisir et performance, c’est la brasse et du 4 nages. Mais ce n’est pas quelque chose qui va me permettre d’être très performante au niveau international. »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
« Max a fait beaucoup de courses et reste très puissant sur le petit bain, donc il ne faut pas quand même se reposer sur ses lauriers aux Europe s’il le fait. Son record est en 1’41 et c’est le prochain objectif. Max est un sprinteur donc je me suis accroché sur le premier 100 m pour ne pas me faire distancer. C’est mon collègue, je le connais assez bien et quand je vois qu’il en chie (sic.) aux 150 m, je sens que c’est bon pour la suite et je donne tout pour le battre. C’est une grande satisfaction car je n’ai jamais été champion de France sur 200 m nage libre alors que c’est ma spécialité (rires), donc j’espère que c’est le premier de la liste et que ça durera jusqu’aux Jeux. »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
« Là, ça va mieux, je vois encore un peu trouble mais ça va. J’ai failli tomber, je suis allé au bout (après son 200 m, ndlr.). Je voulais absolument gagner et mon but était de partir très vite. Je suis content de passer en 48" aux 100 m alors que je ne suis pas au maximum de ma forme et que j’ai enchaîné pas mal de course. Je suis quand même content de cette belle confrontation avec Roman qui, apparemment, est venu me chercher et a serré ma ligne d’eau tout au long de la course (sourire). C’est aussi ça la course, il avait sa stratégie et j’avais la mienne et il m’a tenu. Bravo à lui ! »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
« C’est une satisfaction personnelle, mais aussi pour toute l’équipe du CN Marseille. Nous sommes venus en petit comité, mais on essaie de maintenir cette ambiance qui est nous chère. Enfin la qualification. L’année dernière il ne m’a pas manqué grand-chose, hier il ne m’en manquait pas beaucoup non plus sur le 100 m dos, donc maintenant c’est fait et on passe à autre chose. C’est dans la continuité. Il reste encore pas mal de temps et une concurrence qui pousse. Cette qualification va me permettre de continuer de faire du petit bassin, chose qui m’est chère. »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
« Ce titre permet de bien commencer l’année et il motive pour la suite de la saison. Léon n’était pas là mais c’est toujours cool d’avoir un titre et de faire ce temps. Je ne sais pas si le travail avec Philippe (Lucas) fait déjà effet, mais en tout cas je pense que l’année prochaine, j’en verrai les effets. On est en début d’année et j’ai fait beaucoup de crawl pour l’instant. On va reprendre petit à petit. Je vois qu’avec peu de 4 nages à l’entraînement, je me rapproche de mes meilleurs temps. »
PPhoto : KMSP / Stéphane Kempinaire
« Je visais les minima et je pense que je fais quelques erreurs un peu bêtes comme dans le dernier 25 m où j’aurais dû rajouter un coup de bras, mais c’est un bon début. On peut toujours faire mieux. J’ai eu une dernière année assez compliquée, donc cela fait du bien de gagner. Ça change souvent entre Tabatha (Avetand) et Lilou (Ressencourt) pour le titre sur 200 m papillon, mais là je montre que je suis là. Forcément, je pense aux Jeux mais je sais qu’il y a encore beaucoup de boulot. Il y a une sacrée montagne à gravir, mais je pense que si je fais ce qu’il faut, cela peut être possible. »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
« Cela fait plaisir d’avoir un titre, comparé à hier au 200 m. Il n’y a pas les minima donc un petit peu de déception, mais il reste encore le 50 m de demain, donc on va tout faire pour faire les temps demain. Forcément, c’est toujours de la déception quand on ne réussit pas sa qualification en équipe de France après y avoir été, mais cela m’a permis de mettre les choses au clair et de bien repartir cette année. J’ai fait un petit break et là on repart à fond. Les Jeux sont l’objectif. Je m’entraîne encore plus que les autres années, c’est là tous les jours. »
Photo : KMSP / Stéphane Kempinaire
A Angers, Louis Delvinquière