A l’instar du inaugural face aux Pays-Bas, les Françaises ont bien résisté avant de craquer après la pause. Un scénario qu’il faudra absolument éviter contre les Allemandes, dixit Géraldine Mahieu, un petit peu fatiguée après une saison éprouvante.
Comme contre les Néerlandaises, vous faites une bonne entame de match avant de céder après la mi-temps…
C’est vrai. On arrive à la mi-temps avec un petit but de retard sur les Russes (2-3 après la 1ère période et 0-0 dans le second quart temps, ndlr) avant un 5-0 en troisième période. C’est dommage, mais on va quand même retenir les aspects positifs de ce match. Sur le plan défensif tout d’abord, on n’encaisse que 10 buts alors que la semaine dernière au tournoi amical qu’on a disputé en Grèce, on avait pris 15 (score final 15-6). C’était d’ailleurs l’un des objectifs de ce match : se rassurer dans ce secteur de jeu avant d’affronter les Allemandes. On a également respecté les consignes du coach durant la plus grande partie de la rencontre au niveau de l’attaque en mettant du rythme, en multipliant les rentrées… Mais c’est fatigant !
C’est la raison pour laquelle vous avez craqué après la pause ?
Faire ce type de jeu, c’est sûr, je le répète, c’est fatigant. On manque encore des ressources physiques suffisantes pour « durer ». Surtout après avoir commencé ce tournoi en jouant deux des meilleures équipes du monde, les Pays-Bas et l’Italie.
Vous êtes, tu es, physiquement « dans le dur » ?
En ce qui me concerne, je me suis effectivement déjà sentie mieux... La saison est très longue avec des rendez-vous importants qui se succèdent. Le championnat de France bien sûr, mais aussi les matches de Ligue mondiale, les championnats d’Europe en janvier, la coupe d’Europe avec Lille et maintenant le TQO… Je n’ai jamais disputé autant de matches en si peu de temps depuis que je joue au water-polo… Et en plus chacun de ces rendez-vous est précédé de préparations longues et difficiles…
A la veille du match face à l’Allemagne et d’une éventuelle qualification pour les ¼ de finale de ce TQO qui vous permettrait de croire encore en vos chances de « voir Rio », ce n’est pas le moment de baisser les bras…
C’est sûr ! Face aux Allemandes, la victoire est obligatoire ! On l’a fait, avec la manière, lors de la phase de poule des Euro. On l’a refait, un peu moins bien en match de classement. Si seule la victoire sera importante demain, on veut aussi montrer que c’est le premier de ces deux matches qui reflète notre niveau du moment.
Propos recueillis par Jean-Pierre Chafes