Battues en ¼ de finale du TQO par les championnes olympiques américaines, les Bleues de Louise Guillet ne verront pas Rio, mais sortent de ce tournoi avec l’envie de continuer à combler l’écart qui les séparent des grandes nations.
Louise, la défaite face aux Etats-Unis était prévisible, même si on peut regretter la lourdeur du score (19-0)…
C’était, en effet, à prévoir ! D’autant plus qu’il y a longtemps que les Américaines ne m’ont pas paru si fortes. Elles ont dominé de la tête et des épaules ce tournoi en faisant de gros écarts face à la Grèce, l’Espagne ou l’Italie ! Je ne vois pas, à part les Australiennes, et encore, qui pourraient les empêcher d’être à nouveau championnes olympiques. La défaite est très sévère, mais j’ai « kiffé » de jouer face à une telle équipe. C’est vraiment du très haut niveau !
Après une prestation ratée face aux Néerlandaises en match de classement, vous terminez sur une bonne note face aux Canadiennes… Malgré une nouvelle défaite (11-6).
Face aux Pays-Bas, on s’est clairement loupé. Le relâchement, le contre coup de la défaite face aux Américaines… Un peut tout ça, plus les Néerlandaises qui avaient à cœur de se racheter devant leur public après leur élimination pour les Jeux alors qu’elles sont vice-championnes du monde et vice championnes d’Europe en titre… Mais c’est vrai, qu’on reste sur une note plutôt positive face aux Canadiennes pour notre dernier match. On s’est rendu compte qu’on n’était pas si loin d’elles. Qu’avec un peu plus de travail de la part de chacune d’entre nous, on doit arriver à rivaliser avec des équipes du niveau du Canada.
Tu parles de travail, mais l’équipe de France féminine ne pâtit-elle pas aussi de problèmes structurels ? Comme la faible densité de la pratique féminine en France ?
On pâtit bien évidemment de la faiblesse du vivier féminin en France, du manque de relève avec une seule « jeune », Adeline Sacré, qui est parvenue à intégrer le groupe cette saison. Cela se traduit bien évidemment au quotidien avec un championnat qui, bien que les valeurs se soient resserré cette saison, manque encore de densité. On manque de matches de haut niveau, de confrontations disputées…
Au final, tu retiendras quoi de ce tournoi de qualification olympique pour l’équipe de France ?
Beaucoup de positif. L’ambiance dans le groupe a été excellente et on a engrangé encore de l’expérience pour les échéances internationales à venir. On a joué des équipes extra-européennes, comme la Nouvelle-Zélande, les Etats-Unis, le Canada et ça nous prépare idéalement pour les prochains championnats du monde. On était 14ème à Kazan, l’année dernière, en perdant contre les Néo-Zélandaises, l’objectif sera cette fois le « Top 12 ». Avec du travail, encore du travail, toujours du travail, on va y arriver.
Propos recueillis par Jean-Pierre Chafes